Le chemin est encore long

Le chemin est encore long

    Julien Nouaille, le gardien de l'UJA Maccabi Paris, vient de préserver le nul à l'ultime seconde (90e + 4) sur une reprise à bout portant de l'attaquant de Valenciennes Slidja. Le président Pascal Laloux peut souffler, même si son équipe reste relégable. « C'est un championnat serré. Si on gagne notre match en retard contre Choisy-au-Bac le 4 janvier, on remontera dans la première partie de tableau », espère-t-il.

    Huit mois après le départ fracassant de la famille Baudu (Gilles et Audrey), qui avait lié le destin de l'UJA à celui du Maccabi Paris de Pascal Laloux voici deux ans, la fusion semble avoir retrouvé une certaine sérénité... Malgré des résultats en dents de scie. Il y a une semaine, Gilles Baudu avait assisté au succès face à la réserve du Paris FC au stade Déjerine. Hier, le président emblématique de l'UJA n'était pas présent au stade Maryse-Hilsz. « Ce n'est pas facile mais on essaye de reconstruire le club », souligne Laloux, qui pourrait prendre un peu de recul en raison d'obligations professionnelles en Israël.

    A la recherche d'une véritable identité

    La présence de quelques dirigeants de l'UJA dans la petite tribune rappelle forcément l'ancienne époque. Mais le déménagement au stade Maryse-Hilsz semble correspondre à une volonté de se recentrer sur les racines parisiennes du Maccabi. « On aurait préféré continuer à jouer à Choisy, répond pourtant Laloux. Mais ça nous coûtait trop cher. »

    Résultat, le club aux 600 licenciés et avec 350 000 â?¬ de budget peine à trouver une véritable identité en étant dispersé sur quatre lieux (stades Maryse-Hilsz, Louis-Lumière dans le XXe, Paul-Valéry dans le XIIe et parc des sports de Choisy pour les jeunes). « C'est notre gros problème, regrette Laloux. On reste dépendant des créneaux que nous donne la ville de Paris, on ne peut même pas choisir nos horaires de matchs, nos lieux d'entraînement. C'est compliqué de créer une unité club dans ces conditions et d'attirer des gens à nos matchs. C'est pour cela qu'on prendra notre temps. Le foot, c'est d'abord un loisir pour moi, et je ne me prendrai jamais pour un président professionnel qui se laissera griser... Ce qui me plaît, c'est de voir cette équipe où une majorité de joueurs sont restés. Beaucoup de jeunes sont aussi revenus. C'est le signe qu'on n'est pas si mal chez nous... »

    L'entraîneur Fabien Valéri, qui dispose cette saison d'un effectif renforcé par plusieurs joueurs qui ont connu le National (Gazeau, Herouat, Mirza...), veut aussi se donner du temps : « L'an dernier, il fallait éteindre l'incendie et on l'a fait. C'est devenu un peu plus simple au club depuis quelques mois. L'objectif est déjà de passer une saison plus tranquille et d'obtenir notre maintien un peu plus tôt. »

    UJA Maccabi 1

    Valenciennes (b) 1

    Mi-temps : 0-0.

    Spectateurs : 150. Arbitre : M. Lucas.

    Buts. UJA : Yssaad (56e) ; Valenciennes : De Oliveira (68e).

    UJA Maccabi Paris : Nouaille - Jolibois (cap.) (Effeyie, 60e), Hongla, Cissé, Gazeau - Zonzon, Mirza, S. Herouat, K. Herouat (Dominique, 55e), Mimouni - Yssaad (Ngo Baheng, 75e). Entr. : Valéri.

    Valenciennes : Dupré - Kerjean, Ntim, Delion (cap.), Azbague - Tousart, Fulgini, Hamzaoui, (De Oliveira, 67e), Daury - Slijda, Missi Mezu (Mbenza, 56e). Entr. : Zago.