
Au moins 150 tonnes d’aliments pour animaux contaminés par un organisme génétiquement modifié (OGM) interdit ont été distribuées en France, selon les informations du Monde. Une semaine après notre enquête relative à la présence d’une bactérie OGM dans de grandes quantités d’aliments pour bétail en Europe, jugée à risque, y compris pour la santé humaine, en raison de son caractère antibiorésistant, la traque bat son plein pour retrouver les lots contaminés et les retirer du marché.
L’alerte a été donnée le 2 octobre par les autorités belges après la détection de cette bactérie OGM dans de la vitamine B2, un additif très utilisé en alimentation animale, produite en Chine et distribuée en Europe par le biais d’une société néerlandaise. Selon nos informations, vingt pays sont aujourd’hui touchés : la Belgique, les Pays-Bas, mais aussi l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Pologne, la Suisse, l’Autriche, la Slovaquie, la Slovénie, la Croatie, la Norvège ou encore la Bulgarie.
La France est également concernée. « D’après les informations transmises par les autorités belges et, au 26 novembre, environ 150 tonnes de prémélanges ou d’aliments complets prêts à consommation auraient été distribués à trois fabricants d’aliments et douze éleveurs », indique au Monde la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Des enquêtes sont en cours au sein de la DGCCRF (ministère de l’économie) et de la direction générale de l’alimentation (ministère de l’agriculture), afin d’identifier les exploitations et les entreprises ayant été effectivement approvisionnées avec ces aliments et s’assurer du retrait de ces lots.
Il vous reste 74.82% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.